Les bonnes
pratiques locales
Dans le cadre de la démarche Plan Climat Eau Energie, le SEDIF a consulté ses communes adhérentes pour partager les bonnes pratiques autour de la sobriété en eau et énergie. Cette page recense les premiers retours d'expérience.
Economies d'eau
Drancy
Subventions à l'installation de récupérateurs d'eau de pluie
En 2024, 134 foyers ont bénéficié de 14 000 euros de subventions, permettant d’économiser 8 710 m³ d’eau et 55 euros par an par foyer. Les subventions varient selon le type de logement : 80 % du coût pour les maisons individuelles, jusqu’à 650 euros pour les petites copropriétés et jusqu’à 1 500 euros pour les grandes.
La municipalité prévoit d’intensifier la communication et l’accompagnement des habitants pour maximiser l’impact de ces initiatives. Un récupérateur de 300 litres, coûtant environ 120 euros, peut être amorti en 15 remplissages grâce à la subvention.
Par ailleurs, depuis les années 2000, Drancy a équipé ses bâtiments publics de bassins de rétention pour le nettoyage et l’arrosage, avec une capacité de stockage dépassant 300 m³. L
Nogent-sur-Marne
Modernisation de l'irrigation
Depuis 2016, la commune a engagé une démarche ambitieuse pour réduire la consommation d’eau liée à l’entretien des espaces verts. Objectif : préserver la ressource tout en maintenant des aménagements paysagers de qualité. Cette stratégie s’appuie sur une combinaison de leviers complémentaires : modernisation des systèmes d’arrosage, remplacement progressif de l’aspersion par du goutte-à-goutte, programmation fine des irrigations selon les conditions météo, choix de plantes sobres en eau et paillage systématique des massifs.
Résultat : entre 2016 et 2024, la consommation annuelle est passée de 25 700 m³ à 17 500 m³, soit une baisse de 32 %. Certains espaces ont même réduit leur consommation de plus de 80 %. Les plantations sont désormais réalisées à l’automne ou en hiver pour profiter des précipitations naturelles. À l’avenir, des capteurs d’humidité, des pluviomètres et de nouveaux récupérateurs d’eau pourraient compléter le dispositif pour affiner encore les besoins. Une approche progressive et durable, qui allie maîtrise des coûts, sobriété et résilience écologique.
Désartificialisation et biodiversité
Clichy-sous-Bois
Projet de réhabilitation de ZAC
Mené par Grand Paris Aménagement, ce projet transforme 85 hectares avec un soin particulier à la gestion des eaux pluviales.
Plutôt que d’acheminer l’eau de pluie vers les égouts, le projet utilise des aménagements végétalisés pour favoriser l’infiltration et réduire le ruissellement. Chaque secteur bénéficie d’une approche sur mesure: noues, bandes plantées et surfaces perméables absorberont l’eau, limitant les risques d’inondation et contribuant à la végétalisation du quartier. Pour les précipitations les plus importantes, des bassins de stockage réguleront les écoulements.
Une mare sera restaurée pour limiter son assèchement en été et améliorer la biodiversité, avec des filtres naturels pour capter les polluants avant le rejet des eaux dans le réseau.
Economies d'énergie
Fontenay-aux-Roses
Rénovation énergétique de bâtiments
Les bâtiments municipaux sont équipés de dispositifs hydro-économes, comme des chasses d’eau à débit réduit et des robinets à poussoir. Les compteurs connectés permettent de suivre les consommations en temps réel et de détecter rapidement les fuites, évitant plus de 50 000 m³ de pertes d’eau en 2024.
Plusieurs projets de rénovation énergétique sont en cours, comme le gymnase du Parc, qui a réduit sa consommation de 58 %, et l’école maternelle Scarron, avec une économie de chauffage de 60 %. D’autres bâtiments, comme le centre de loisirs Pierre Bonnard et l’espace culturel Rosa Bonheur, suivent la même démarche.
Des chantiers sont prévus, notamment l’extension du gymnase des Pervenches et la rénovation du groupe scolaire des Ormeaux, visant 60 % d’économies d’énergie.
Préservation de la ressource
Alimentation et territoire
Restauration collective
Dans le cadre de sa stratégie de préservation de la ressource, le SEDIF a lancé une étude sur la restauration collective comme levier de transition agroécologique en Ile de France. Celle-ci appréhende les effets d’une augmentation de l’approvisionnement des cantines auprès d’agriculteurs biologiques ou aux pratiques très économes en intrants, réduisant les transferts de polluants vers les ressources en eau.
L’étude souligne qu’une telle transition n’augmenterait pas significativement le coût d’un repas en cantine scolaire, à condition d’envisager une réorganisation globale (adaptation des marchés publics, formation du personnel, lutte contre le gaspillage, végétalisation des menus…).
Le SEDIF pourrait jouer un rôle d’intermédiaire entre l’ingénierie disponible en Île-de-France et ses communes adhérentes, contribuant ainsi à conjuguer les enjeux de préservation de la ressource en eau, de soutien économique à l’agriculture et de santé publique.